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Les jeunes et le 3e pilier

Autrefois, la question sur son niveau de vie à la retraite paraissait encore très loin chez les jeunes Suisses. Mais avec l’incertitude qui plane autour de l’AVS et du 2e pilier, ils commencent à s’y pencher davantage et plus sérieusement en pensant notamment à souscrire un contrat de prévoyance individuelle, plus connue sous le terme de 3e pilier.

La prévoyance privée intéresse une nouvelle génération…
Malgré les apparences, les jeunes Suisses ne vivent plus vraiment sereinement : ils se préoccupent de plus en plus de leur avenir et cotisent déjà à un 3e pilier. Rappelons-le, la prévoyance vieillesse en Suisse est constituée de l’AVS (la prévoyance étatique), du 2e pilier (la prévoyance professionnelle), et du 3e pilier (la prévoyance privée) sous forme de compte en banque ou de police d’assurance.

Selon une étude menée par la banque CIC, environ 44 % des Suisses possèdent un 3e pilier, 19 % d’entre eux sont des jeunes de moins de 25 ans. L’auteur de cette étude explique ces résultats : « La question de la prévoyance vieillesse gagne en importance. Il y a toujours plus de personnes qui cotisent, toujours plus de jeunes qui commencent très tôt à réfléchir sur leur prévoyance vieillesse »

Pourquoi les jeunes souscrivent un 3e pilier de plus en plus tôt ?
L’avenir incertain de l’AVS, mais également les déductions fiscales non négligeables poussent les jeunes vers le 3e pilier. Pour cette année 2014 par exemple, il est possible de déduire jusqu’à CHF 6’739. Ces avoirs ne peuvent pas être retirés à quelques exceptions près, pour l’achat d’une maison par exemple.

Certains spécialistes incitent d’ailleurs les jeunes à se créer un 3e pilier, même si leurs revenus sont faibles, un excellent moyen par ailleurs d’accéder à la propriété. Il est en effet préférable de vivre aujourd’hui avec 10 % de salaire en moins quelle que soit la forme d’épargne constituée. Mais cette épargne représentera un capital conséquent à mesure que la personne se rapprochera de la retraite.

Par exemple, si dès l’âge de 25 ans un jeune aura épargner en moyenne 500 fr. par mois pendant 15 ans, il aura accumulé environ 100 000 fr. à 40 ans. Cela pourra lui servir de fonds propres pour l’achat d’une maison ou d’un appartement.

La taxation sur le retrait du 3ème pilier des frontaliers

Vous êtes un travailleur frontalier ? Tout comme les résidents suisses, vous pouvez très bien souscrire un 3ème pilier et profiter de ses nombreux avantages une fois à l’âge de la retraite. Ils peuvent aussi retirer leurs avoirs du contrat librement s’il s’agit du 3ème pilier A et sous conditions s’il s’agit du 3ème pilier B. Cependant, la somme retirée sera soumise à une taxe.

Les motifs de retrait anticipé  du 3ème pilier A

Il existe plusieurs raisons qui poussent le travailleur frontalier à retirer plus tôt ses avoirs. S’il a souscrit un 3ème pilier A (3a ou lié) par exemple, il peut retirer son capital s’il quitte définitivement la Suisse. Il peut aussi effectuer des retraits anticipés pour financer la construction ou l’achat de sa résidence principale. Dans ce second cas, il lui est possible d’effectuer un retrait pour rembourser sa dette hypothécaire tous les 5 ans.

Il en est de même lorsqu’il est frappé d’une invalidité complète ou qu’il souhaite travailler en tant qu’indépendant. En même temps, il peut demander à toucher son capital 5 ans avant la retraite à condition que la totalité du capital ne lui soit remise que lors de son départ à la retraite selon la loi.

La taxation des retraits sur le 3ème pilier

Avant 2011, la loi restait floue concernant la taxation des retraits de la prévoyance suisse 2ème pilier et 3ème pilier effectués par les travailleurs frontaliers. En effet, il n’y avait aucun chiffre précis sur ce qu’il devrait payer en cas de retrait anticipé.

Mais grâce à l’instauration d’un taux d’imposition fixe par le sénat en 2011, tout retrait effectué par un travailleur frontalier sur 3ème pilier ou sur son 2ème pilier est imposé de 7,5 %. Cependant, un abattement de 10 % est accordé au travailleur, ce qui ramène le taux réel d’imposition des retraits à 6,75 %.

Alors, un conseil, pour tous vos projets de retraite ou de nantissement, n’oubliez pas de tenir compte de cette taxe afin d’éviter les mauvaises surprises.